25 juin 2018

Rhizomex veut valoriser les plantes invasives

Extrait de l’article du Dauphiné Libéré paru le 13/06/2018.

En incubation à Chambéry Grand Lac depuis novembre 2017, Rhizomex Consulting prépare l’avenir. Dans son bureau de Savoie Technolac, au Bourget-du-lac, Luc Jager, 50 ans, président fondateur de la société, explique la genèse de son projet. « L’année dernière, après une rencontre avec des chercheurs du Laboratoire de chimie moléculaire et environnement (LCME) de l’université Savoie Mont-Blanc, j’ai commencé à m’intéresser à la renouée du Japon, une plante fascinante, extrêmement invasive et difficilement éradicable, qui met en péril la biodiversité. Je me suis demandé ce qu’on pouvait en faire et comment la valoriser. Dans sa partie enterrée, appelée le rhizome, se trouve une molécule, le resveratrol, doté de nombreuses propriétés. »

L’idée de Luc Jager, germe alors. « J’ai décidé de collecter les rhizomes issus des chantiers d’arrachage de la région pour les valoriser, en faire une ressource, au lieu de les broyer, noyer, incinérer ou enfouir, ce qui, en plus, coûte cher à ceux qui en ont la charge. En les préparant, on peut récupérer le resveratrol, par un procédé d’éco-extraction respectueux de l’environnement, afin de le revendre, une fois purifié à 95 %, aux industriels des compléments alimentaires ou des cosmétiques, qui l’intègrent à des gélules ou des crèmes. Les résidus issus de l’extraction, très proches de déchets de bois, peuvent être récupérés et rassemblés pour servir de combustible. »